

ÉDITION 2022


C’est paré de nouveaux atours que revient le Festival…
Devenu Festival du cinéma social, il continue de mettre à l’honneur celles et ceux qui font du social leur cinéma.
Un cinéma qui porte à s’émouvoir, à réfléchir, à agir. Un cinéma utile dans un monde d’images où les projecteurs se posent rarement de manière juste et complexe sur les situations sociales qui font le quotidien des travailleurs et intervenants sociaux et des personnes qu’ils accompagnent.
Pour sa 4ème édition, le Festival du cinéma social offre 5 journées et 3 soirées de projections, de débats et de rencontres en salles, suivies de la diffusion en ligne de certains films de la sélection. Le tout en accès libre, parce que le social nous concerne tous.

LE MOT DU PRÉSIDENT
Albert Marouani, président d’HÉTIS & du Festival.
La nouvelle appellation de notre festival, désormais du « cinéma social » et non plus du « film social », vient après le changement de nom de l’IESTS en « HETIS ». Pour autant nos motivations et nos engagements restent les mêmes: accroître la visibilité́ de l’intervention sociale et mettre en valeur les travailleurs sociaux sur tous les plans : engagement, ouverture, empathie, exigence éthique… mais aussi compétences professionnelles et rigueur scientifique dans les analyses des situations et dans les interventions pratiques au service des personnes fragiles.
Les travailleurs sociaux, tout comme les établissements qui les ont formés, n’ont pas l’habitude de se mettre sous les feux de la rampe. Ils ne savent pas faire du cinéma et encore moins se donner en spectacle. Pourtant, ils mesurent bien l’importance des images et des dialogues lorsqu’ils s’inscrivent dans l’Art cinématographique, avec un grand « A » et qu’ils révèlent à un large public la complexité, la noblesse et la beauté du métier qu’ils (ou elles) exercent ou qu’elles (ou ils) exerceront à l’issue de leurs études.
La projection des films en compétition marque un moment fort et intense de mobilisation collective. Mais, il y a eu un « AVANT » de plusieurs mois de préparation minutieuse, et il y aura comme chaque année un « APRÈS » de « décryptage » à des fins pédagogiques de formation de nos étudiants et scientifiques d’observation et de recherche sur les « meilleures pratiques d’intervention sociale ».
C’est toute l’ambition du Festival du Cinéma Social de Nice que de contribuer à sublimer la dure réalité du social par le regard esthétique et toujours bienveillant d’un artiste. Ce dernier veut susciter l’étonnement, le questionnement, l’adhésion ou le rejet pour ouvrir les esprits sur d’autres visions du monde, sur d’autres rapports aux autres et à la différence.
C’est tout à l’honneur de la ville de Nice et du Département des Alpes-Maritimes de soutenir cette manifestation culturelle et sociale.
Que toutes celles et ceux qui directement ou indirectement ont œuvré à ce festival unique en son genre soient ici chaleureusement remerciés pour leur grandeur d’âme, leur ouverture d’esprit et leur engagement professionnel et moral.

(...)" contribuer à sublimer
la dure réalité du social
par le regard esthétique
et toujours bienveillant
d’un artiste"
SÉLECTION

26 films ont été sélectionnés pour cette 4ème édition du Festival du cinéma social.
Leurs formats sont divers et singuliers, mais tous racontent un bout de la même histoire. Celle qui dit que l’être humain, de l’enfance à la vieillesse, a besoin des autres. Pour construire et se reconstruire, pour comprendre, pour que justice soit rendue, pour stopper la violence ou fuir.
Dans cette histoire, des femmes et des hommes sont au cœur de situations sociales difficiles, d’autres les accompagnent, certains en ont fait leur métier.
Les films sélectionnés nous plongent dans l’ici et l’ailleurs, dans des vies d’enfants et d’adolescents, de mères, de personnes en situation de handicap ou présentant des troubles psychiatriques; dans des histoires de famille, d’exil et d’enfermement.
Ils ouvrent alors le champ de l’intervention sociale en suggérant…
… comment il est possible d’accompagner dans des institutions dédiées, dans des lieux inventés à leurs lisières, ou encore dans les espaces du quotidien ou de l’extra-ordinaire;
… comment accompagner consiste à observer, écouter, parler, mais aussi partager, lire et chanter;
… comment de la rencontre entre individus naissent des projets.
Par des chemins documentés, souvent poétiques, toujours créatifs, les films de cette édition 2022 portent à se laisser surprendre, à se mettre en mouvement, à réfléchir aux besoins de chacun et à la portée de ses propres actes.
Films sélectionnés

À CŒUR PERDU
Film d’animation de Sarah Saidan
(France)
15 minutes
2022
Omid est un immigré iranien, venu s'installer en France avec sa famille. Un soir, dans la rue, il se fait agresser et poignarder en plein cœur. Mais Omid se relève ! A l'hôpital, le diagnostic des médecins est formel : il n'a pas de cœur. Serait-il resté en Iran ?
-
#origines #exil #Iran #nostalgie
@saidan.sarah
@caimansproductions
Villa Arson amphi 4 I Vendredi 18 I 11h30

#BOZA
Documentaire de Séverine Sajous & Anna Surinyach
(Espagne)
17 minutes
2020
#boza est un film sur ces femmes et ces hommes venus du continent africain en transit vers l’Europe. C’est à la première personne, en se servant de leurs selfies et vidéos amateurs, qu’Alhassane, Aminata, Mamadou, Mariam et Yahya racontent leur voyage et ce fameux but : « faire leur Boza ». « Boza », un mot que ceux qui ont traversé utilisent pour raconter leurs épreuves et célébrer leur arrivée.
-
#migration #selfies #smartphones
@severine.sajous
@surianna
HÉTIS sous réserve de modification I Mercredi 16 I 10h
10h20 ► MASTER CLASS de Séverine Sajous

CHASSER LES DRAGONS
Documentaire d’Alexandra Kandy Longuet
(Belgique)
1h
2021
Refuge inespéré fait de préfabriqués au cœur d’une cité ardente, la salle de consommation est ouverte chaque jour de l’année. Car il en est de certaines choses qui ne connaissent ni répit, ni repos, ni trépas. On y revient encore et encore, car ici, enfin, on est quelqu’un.
-
#toxicomanie #salle de shoot #Belgique #accueil
http://alexandrakandylonguet.com/
@derives_atelier
HÉTIS sous réserve de modification I Mardi 15 I 14h
15H ► Échanges Toxicomanie - CAARUD

DORLIS
Fiction de Enricka MH
(France)
25 minutes
2021
Nora, adolescente martiniquaise de quinze ans, est contrainte de suivre sa mère Laure et sa petite sœur Mélissa, six ans, dans le nord de l’île pour vivre quelque temps chez Henri, son grand-père, paralysé depuis un AVC. Elles s'installent chez le vieil homme pour lui apporter une aide quotidienne. Mais très vite, l'atmosphère de la maison et la présence d'Henri vont réveiller chez Nora des souvenirs d'enfance…
-
#inceste #femmes #Martinique
@enricka_mh
Pathé gare du sud salle 4 I Mardi 15 I 16h25

ÉCLAIREUSES
Documentaire de Lydie Wisshaupt-Claudel
(Belgique)
1h30
2022
À Bruxelles, La Petite École accueille les enfants qui nʼont jamais connu lʼécole, souvent issu·e·s de lʼexil. Marie et Juliette ont créé ce lieu où le temps se construit hors de lʼapprentissage classique, où l ́on apprend à être ou à redevenir des enfants. Mais cela ne sʼélabore quʼau prix dʼune déconstruction continue de la pédagogie conventionnelle, et dʼun infini dévouement.
-
#enfants issus de l’exil #lieu d’accueil innovant #apprentissages #école
Cinéma Belmondo - ex Mercury salle 1 I Mercredi 16 I 10H

FRIMAS
Fiction de Marianne Farley
(Québec)
20 minutes
2021
Dans un futur rapproché où l’avortement est maintenant recriminalisé, Kara est confrontée à une triste et brutale réalité. Malgré les dangers imminents auxquels elle s’expose, elle fait appel à une clinique d’avortement mobile illégale. C’est lorsqu’elle se retrouve dans les méandres de cette lugubre clinique qu’elle est confrontée aux répercussions de sa douloureuse décision.
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#avortement #illégalité #résistance #dystopie
@farleymarianne
@h264distribution
HÉTIS sous réserve de modification I Mardi 15 I 10h10

HABITÉS
Documentaire de Séverine Mathieu
(France)
1h25
2021
Habités raconte une rencontre avec quatre personnages qui vivent entre raison et déraison. Considérés comme "fous" par la société, ils habitent néanmoins en ville, à Marseille. Entre des périodes d’hospitalisation, ils tentent de s’élancer vers le monde commun. Des fuites, des arrêts, des tentatives... Ils s’efforcent d’habiter, d’être présents, alors qu’ils sont eux-mêmes habités, étrangers, visités. Le film suit dans la ville la chorégraphie singulière de leur corps. Il leur offre l’espace où révéler leur monde.
-
#troubles psychiatriques #domicile #Marseille #récits
Cinéma Belmondo - ex Mercury salle 1 I Mercredi 16 I 14h25
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IL PLEUT DES ANGES
Documentaire de Caroline Girard
(France)
52 minutes
2021
Ils forment une bande de patients en errance d’identité, poètes exilés sur leur île d’infortune. Une comédienne-liseuse fait irruption dans leur monde et invente avec eux un langage. Ensemble, ils entrent dans une ronde existentielle qui révèle l’intensité de leur vie intérieure.
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#hôpital #sénilité #liseuse
@carolinegirard
@compagnielaliseuse
@lahuitproduction
Pathé gare du sud salle 4 I Lundi 14 I 20h00
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L'ÉNERGIE POSITIVE DES DIEUX
Documentaire de Laetitia Moller
(France)
1h10
2021
Leur musique est une déferlante de rock électrique. Leurs textes assènent une poésie sauvage. Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Issus d’un institut médico-éducatif accueillant de jeunes autistes, ils dévoilent sur scène leurs univers détonants, encouragés par Christophe, un éducateur plus passionné d’art brut que de techniques éducatives.
Leur aventure collective est un cri de liberté.
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#troubles autistiques #performances #musique #projet
@laetitia_moller @lesfilmsdubilboquet @25e_heure @astereotypie
Pathé gare du sud salle 4 I Mardi 15 I 20h00

LA CASE
Documentaire animé de Marion Auvin & Serena Porcher-Carli
(France)
4 minutes 40
2020
Pour les lesbiennes, le coming out a des effets parfois surprenants… Certains hommes vous prennent pour leur pote et s’autorisent à vous demander des détails sur votre vie sexuelle. Certaines femmes, elles, se tiennent sur leur garde. On ne sait jamais, des fois qu’il leur prendrait l’envie de les draguer !
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#lesbophobie # travail # causerie
@serena_porcher_carli
@marion_auvin
Pathé gare du sud salle 4 I Mardi 15 I 15h40

LA COMBATTANTE
Documentaire de Camille Ponsin
(France)
1h34
2022
Quelque part sous les toits de Paris, une vieille dame attend de la visite. Longtemps, elle a été ethnologue, spécialiste du Darfour, une contrée qui ne l’a jamais quittée. Les visiteurs qu’elle reçoit, jour après jour, ne viennent pas jusque-là pour prendre le thé. Ce qu’ils viennent chercher, c’est l’aide cruciale que seule cette femme de 90 ans peut leur donner. Ils sont des rescapés du génocide qui frappe les populations du Darfour depuis 2003. Forte de sa connaissance du Soudan, Marie-José peut authentifier leurs récits et ainsi leur permettre d’obtenir l’asile politique en France. Durant chaque visite, l’appartement de la vieille dame devient alors le huis clos d’un échange d’une intense vérité…
-
#ethnologue # droit d’asile #Darfour #engagement
@kmbo.films
Villa Arson amphi 4 I Vendredi 18 I 14h30

LA MIF
Fiction de Fred Baillif
(Suisse)
1h50
2021
Au cœur d’un foyer d’accueil, une bande d’adolescentes vivent avec leurs éducateurs. Comme une famille, elles ne se sont pas choisies et elles vivent sous le même toit. Lorsqu’un événement met le feu aux poudres, c’est tout un système qui se révèle au grand jour.
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#protection de l’enfance #adolescence #éducateurs #foyer
@fredbaillif
@latelierdistribution
Salle Laure Ecard I Mercredi 16 I 14h

LE LABYRINTHE
Film d’animation de Mathieu Labaye
(Belgique)
9 minutes
2015
6m² pour vivre… Une représentation puissante et organique de la vie en cellule.
-
#prison #enfermement #oppression
@camera.etc
Villa Arson amphi 4 I Vendredi 18 I 14H

LE MARCHEUR
Film d’animation de Frédéric Hainaut
(Belgique)
11 minutes 18
2017
Le marcheur travaille dans une usine aviaire. Un jour, il sature et pète les plombs.
Par hasard, il trouve refuge parmi un groupe d'indignés en marche...
-
#désobéissance #individu #système
@frederichainaut
@camera.etc
Salle Laure Ecard I Jeudi 17 I 14h

LES ENFANTS DE BOHÈME
Fiction de Judith Chelma
(France)
21 minutes
2021
Idi et Rita vivent chez leur grand-mère, Manie. Idi essaye de conserver les souvenirs qu’ils ont de leur mère, en dessinant sur son cahier d’école. Par la force de leur désir, les enfants gardent le lien qu’ils ont à leur drôle de maman, malgré la séparation.
-
#délire #musique #maternité
@judithhhhhhhhhhhhhh
@manifest_france
Villa Arson amphi 4 I Vendredi 18 I 16h45

LES RIVIÈRES
Documentaire de Mai Hua
(France)
1h35
2019
Mai Hua, femme française d’origine vietnamienne, est une mère divorcée de deux enfants. En 2013, avec sa mère, elle ramène sa grand-mère mourante en France. Alors que cette dernière renaît de manière miraculeuse, un passé non résolu refait surface : Mai devient l’héritière d’une mémoire familiale complexe et douloureuse qu’elle ne veut pas transmettre à sa fille. À travers cette lignée de femmes et sa quête de vérité, la réalisatrice plonge dans une archéologie familiale à la fois intime et universelle.
-
#transgénérationnel #femmes #Vietnam
@mai_hua
@lesrivieres.lefilm
Pathé gare du sud salle 4 I Mardi 15 I 9h

LES SILHOUETTES
Documentaire d’Afsaneh Salari
(France)
1h20
2020
En 1982, au plus fort de l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS, plus d’un million et demi d’habitant.e.s sont poussé.e.s à l’exil en Iran. C’est là qu’est né Taghi, qui souhaite désormais fuir une société faisant subir à son peuple une discrimination quotidienne. Il décide ainsi de partir vivre dans le pays de ses parents, où des difficultés imprévues l’attendent.
-
#migration afghane #droits #Iran #dénonciation
@afsaneh.salari2
@docmaniacs
Villa Arson amphi 4 I Vendredi 18 I 9h30

LUNE
Fiction de Zoé Pelchat
(France)
15 minutes 11
2020
Babz Dubreuil, une ex-détenue esseulée et attachante, travaille comme cuisinière dans un restaurant. Lorsqu’elle propose un rendez-vous à un client, sa vie prend une nouvelle tournure.
-
#ex-détenue #féminité #rencontre
@zezwezo
@h264distribution
Pathé gare du sud salle 4 I Mardi 15 I 11h15

MALABAR
Fiction de Maximilian Badier-Rosenthal
(France)
23 minutes
2020
La nuit, alors qu'ils rentrent chez eux en banlieue, Mourad et Harrison font la rencontre accidentelle de Marcel, un vieil homme d'origine vietnamienne.
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# accident #rencontre #précarité
@maximilian.brst
@don_quichotte_films
Salle Laure Ecard I Mercredi 16 I 16h30

MARIAM
Fiction de Lionel Meta
(France)
20 minutes 4
2022
Mariam, traits tirés et yeux frondeurs, est au volant de sa Peugeot. Prête à se mesurer au monde pour récupérer son fils âgé de quatre ans, le chemin qu’elle devra emprunter n’est pas celui qu’elle attendait
-
#réinsertion #parentalité #droits parentaux
@manifest_france
HÉTIS sous réserve de modification I Jeudi 17 I 14h

NOUS N'IRONS PLUS EN HAUT
Fiction de Simon Helloco
(France)
22 minutes 48
2021
L'été se termine, c’est l’heure de l’ensilage dans une paisible campagne bretonne. Alors que des agriculteurs récoltent le maïs, deux frères de huit et douze ans sont seuls dans leur grande maison. Livrés à eux-mêmes, ils sont maîtres de ce vaste royaume et s’autorisent toutes les libertés. Ils s’interdisent seulement de monter à l'étage de la maison.
-
#maltraitance # parricide #fratrie
@simonhelloco
@manifest_france
HÉTIS sous réserve de modification I Jeudi 17 I 14h20

PETIT COGNEUR
Film d’animation de Gilles Cuvelier
(France)
14 minutes
2021
Témoignage poétique d’une famille traversant le temps et l’espace au rythme des crises incontrôlables du petit dernier.
-
#enfant tyran #famille #tourmente
Cinéma Belmondo - ex Mercury salle 1 I Mercredi 16 I 13h30

SUNLESS SHADOWS
Documentaire d’Oskuei Mehrdad
(Iran/Norvège)
1h14
2019
Dans un centre de détention pour mineures en Iran, des adolescentes purgent une peine pour le meurtre de leur père, de leur mari ou d’un autre homme de leur famille. Le film les suit dans leur monde au gré des scènes de la vie quotidienne, de leurs jeux, de leur douleur et de leurs rires, mais aussi à travers les moments où, seules face à la caméra, elles s’adressent à leurs victimes dans l’au-delà ainsi qu’à leurs complices, souvent leur mère. La prison se découvre à la fois prison et refuge pour ces jeunes filles.
-
#parricide #centre de détention #mineures #Iran
@whippet_films_
Cinéma Belmondo - ex Mercury salle 1 I Mercredi 16 I 20h00

VICTOR
Documentaire de Christophe Hermans
(Belgique)
1h12
2019
Victor a 17 ans. Peu à peu, il perd la vue. C’est irrévocable. Refusant ce handicap, Victor se bat pour rester un adolescent ordinaire et devenir un adulte comme les autres. Aujourd’hui, Victor a décidé de prendre son envol et de s’inscrire à l’Université pour y suivre des études de droit.
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#handicap #vie sociale #adolescence
@derives_atelier
Salle Laure Ecard I Jeudi 17 I 14h55

WOMEN DO CRY
Fiction de Mina Mileva & Vesela Kazakova
(France/Bulgarie)
1h47
2021
Une cigogne blessée, une femme en pleine dépression postnatale, une jeune fille confrontée aux stigmates du VIH, une mère qui cherche un peu de magie dans le calendrier lunaire… Sœurs, mères et filles se confrontent à leurs fragilités et à l’absurdité de la vie, au moment où de violentes manifestations et débats sur le genre déchirent leur pays, la Bulgarie.D'après une histoire vraie.
-
#VIH #sororité #liberté #Bulgarie
@mina.mileva
@vesela_kazakova
@eurozoomcinema
Pathé gare du sud salle 4 I Mardi 15 I 15h

AFFIORARE
Documentaire animé - VR de Rossella Schillaci
(Italie/Portugal)
20 minutes
2022
Plongée dans le quotidien des mères et des enfants vivant dans les prisons et les établissements de détention.
-
#prison #maternité #Italie #immersion
@laranjaazul.filmes
Film présenté en VR (réalité virtuelle)
Créneaux de 30mn inscription sur demande à contact@festivalducinémasocial@gmail.com.
Micro Folie I Vendredi 18 I de 10h à 18h
PROGRAMME
COMPÉTITION
Prix & jurys
Prix Festival du film social
HÉTIS - 2000 €


Camille FERET
-
Responsable Commission du Film Alpes-Maritimes Côte d'Azur
Camille Feret, originaire de Nice, a vécu plus de 10 ans à Londres travaillant en poste de production dans le secteur des médias (musique, publicité, TV et cinéma). Après 7 ans en maison de disque et agence de talents elle travaille pour la BBC sur l’émission de talents « Let me entertain you » puis sur le documentaire « The age of stupid » de la réalisatrice Franny Armstrong.
En 2010, après plusieurs années au sein du Festival International de la Créativité (Cannes Lions) elle est chargée d’ouvrir une antenne française à Cannes ou elle développera un service de conseil auprès des partenaires du festival (agences, annonceurs, productions..).
Elle est aujourd’hui Responsable de la Commission du Film Alpes Maritimes Cote d’Azur, membre du réseau de la commission nationale du film Film France.
Patricia ZUCCA
-
Directrice Collège Coopératif Provence - Alpes Méditerranée
Directrice du Collège Coopératif depuis 2016, artisan de compétences en intervention sociale, après un premier engagement dans l’éducation populaire au sein de centres sociaux dans les quartiers nords de Marseille pendant une vingtaine d’années… le cinéma a été une vraie fenêtre ouverte sur le monde pour moi et pour les jeunes et familles qui co animaient le « ciné bij bang » et le « ciné club café » dans le quartier… le cinéma, un outil d’émancipation, d’éducation et une vraie école de révélation d’émotions aussi contrastées que préparant à l’humanisme universel …

Denis PARROT
-
Réalisateur
Denis Parrot est un monteur, infographiste et réalisateur français. Il a travaillé en tant que chef monteur sur le long métrage "Sur la trace d'Igor Rizzi" de Noël Mitrani, sélectionné au Festival de Venise 2006, et primé au Festival de Toronto en 2006.En tant qu'infographiste, il a travaillé sur "Revolting Rhymes", film d’animation d'après Roald Dahl pour la BBC, et sur "J'ai perdu mon corps" de Jérémy Clapin, nommé pour l'Oscar du meilleur film d'animation et primé de deux Césars. Il a réalisé le documentaire "Coming out", sorti en salles en 2019.

Sylvain CASSINI
-
Psychologue, Trisomie 21
Sylvain Cassini est psychologue. Il est intervenu auprès d’un public vieillissant, de personnes sans domicile stable , ainsi que dans le champ du handicap, et plus précisément de la déficience visuelle. Actuellement, il travaille sur un SESSAD et un SAMSAH avec des enfants et des adultes déficients intellectuels (trisomie 21 notamment).
Il apprécie particulièrement tout ce qui fait médiation, thérapeutique ou pas, et l' utilisation des différentes possibilités artistiques (musique, image, mouvement...).
Il espère être surpris, interrogé, questionné, touché, émerveillé, déstabilisé, ou juste contemplatif devant les différents films proposés…
Prix accompagnement social
Département 06 - 1500 €
Président du jury
Auguste VEROLA
Membres du jury
Lindes ADJIMI
Delphine ESTEVENON
Christine BORRELLY
Samantha RUIZ
Isabelle MIOR
Laura PIZZUTO
Marion IBARRA
Dominique MONTICELLI
Béatrice VELOT
Prix "Solidarité"
Ville de Nice - 1500 €
Présidente du Jury
Catherine Moreau
Membres du jury
Pascale FERRALIS
Jacques DEJEANDILE
Hélène DELMOTTE
Marc GONZALEZ
Liliane IMBERT
Séverine MONTEL
Prix des étudiants d'HÉTIS
MAIF - 500 €
Prix des Comités Locaux du Travail Social et du Développement Social
CLTSDS
Jury composé de représentants des Comités au sein du réseau national des CLTSDS. Il réunit des personnes accompagnées, des travailleurs sociaux, des étudiants et formateurs, des responsables publics.
Prix "Partage"
Association Simon de Cyrène
Membres du jury
Manuel Mayer
Fabrice Quessada
Sabine Thevenin
Magali Moscardo
Robin Dussurget
AFFICHE
De la poigne !
Les manches se retroussent, les poings se lèvent..
A pleines mains ou du bout des doigts, des parcours de vie vont être accompagnés.
Ensemble, on déplie la bobine et les images révèlent ce qui est fait ou reste à faire.
En arrière-plan, le champ des possibles.
Immense.
Le Festival du cinéma social se présente ici comme une invitation à se rencontrer, à prendre de la hauteur et plonger en profondeur dans la complexité de mondes sociaux divers.
Sa quatrième édition aura lieu sous le soleil méditerrannéen et elle aura de la poigne.
C’est ainsi qu’elle s’annonce avec l’affiche de Pauline Jaballah.

L'artiste

Pauline Jaballah, née en 1988, vit entre Marseille et l’Ailleurs : un rivage lointain dont elle trace les contours passagers au fil des rencontres et des imaginaires alter.
À la lisière des différentes pratiques artistiques, son travail créé des espaces d’écoute, d’échanges et de partages.
Frontalière, sa démarche introduit une poétique de la rencontre. Une tentative de faire coexister entre eux ces éléments pluriels qui tissent la trame animée du réel : sensibilités, récits de vie, regards, paroles et rêveries nourrissent sa quête d’Ailleurs.
Des réalités souvent brutes, parfois tragiques s’élèvent via l’opération artistique vers le seuil fragile de la poésie.
Après une formation à l'ESARM ( École Supérieure d'Art de Rueil-Malmaison ) elle est acceptée à l'École Supérieure des Arts Décoratifs de Paris dont elle sort félicitée en 2014.
En parallèle de ses études, elle développe un laboratoire artistique en lieu de vie, l'Atelier décolor'stop et découvre le mouvement de l'Anti-Psychiatrie en assistant une de ses cheffes de file, Danielle Sivadon, pendant 5 ans.
Le projet : une écriture à plusieurs mains
J’ai découvert le Festival du cinéma social sur l’autre rive de la Méditerranée, en Tunisie.
Je souffrais de ne pouvoir offrir à mes réalisations artistiques une visibilité plus grande. Réduites à leur espace en ligne, mes vidéos semblaient figées telles des vignettes inanimées.
Prise de l’élan propre aux artistes dans cette situation, j’épluchais studieusement les annonces, appels à projet et autres propositions pour diffuser mes créations.
Curieuse de l’enseignement offert par la rencontre avec l’altérité et la différence, j’avais pu, dès le début de ma formation artistique travailler en tant qu’animatrice dans un lieu de vie où les éducateurs et moniteurs spécialisés composaient l’encadrement de ce joyeux foyer : Les Cool’heures. Carte blanche m’avait été donnée pour accompagner des enfants qui de 5 à 20 ans partageaient le fait d’être placés par l’Aide Sociale à l’Enfance.
C’est donc riche de ces singularités et des matériaux récoltés par des activités nombreuses autour de la création individuelle et collective, que je revenais à l’École, fière de cette ressource précieuse qu’est la parole de l’autre et la réalité du travail social.
Dans ce désir de partager ma passion créatrice, d’accompagner ces jeunes dans leurs désirs d’expression, j’ai développé une palette de médiums qui, du dessin à l’écriture en passant par le bricolage, me permettait d’offrir à ces jeunes les outils adaptés pour développer leur projet.
Dans cette palette variée et colorée, la vidéo est devenue le support privilégié pour nos créations collectives.
Nous avons ainsi réalié quelques courts métrages qui venaient ponctuer la fin de nos week-ends.
Ainsi, quand, dans mon quartier lointain tunisien, je découvre cet appel à films du festival, j’y vois une promesse : celle que l’Art et le Social peuvent se rencontrer, s’apprivoiser et rayonner.
Car lorsque j’ai appris la sélection d’un de nos courts métrages, La terre des aventuriers, en 2017, puis, qu’invitée à le regarder, projeté sur l’écran immense du Pathé Gare du Sud, c’est la démarche entière de mon travail artistique qui a trouvé là sa raison d’être. Ce temps de partage devant un public réceptif à cette fenêtre ouverte sur le monde de l’enfance, ou plutôt sur le monde de ces jeunes trop vite privés de cette insouciance que le dispositif cinématographique venait réintroduire.
Permettre le temps du jeu, la reconstruction des subjectivités et des imaginaires, en gardant précieusement traces et souvenirs de ces moments ensemble était le fondement de ces actes filmiques.
Plus tard, j’ai pu participer au jury de l’édition 2021 et m’enrichir de tous ces regards concernés par les réalités éloignées qui trament le Social et le quotidien de ces travailleurs trop souvent laissés derrière les coulisses de la grande scène du visible.
Les réalisateurs frondeurs devenant alors de nouveaux explorateurs, déplaçant la lumière de la scène pour mieux valoriser ces acteurs de l’ombre : le cinéma social comme une lampe frontale, outil indispensable vers la mise en lumière de ces lignes de front des combats extra-ordinaires.
C’est donc avec une profonde reconnaissance pour le renouvellement de cette confiance que je réalise cette délicate mission de la création de cette nouvelle affiche.
_
La ville, le social, comme le cinéma partagent en commun la notion de mouvement.
Dans la ville, la pluralité des individus, habitants ou de passage, des quartiers, des milieux sociaux, enfin, des horizons riches et variés s'y rencontrent.
Comme sur la table de montage, les contrastes qui tissent la toile animée de la réalité citadine construisent une narration quotidienne, posent les fondements de problématiques qui se déploient et s’expriment au gré des rencontres.
De la même façon, la pluralité est fondatrice du champ social : les singularités, les différences, la richesse des domaines d’application du travail social ne peut prétendre à la fixité. Elle est sa force, son identité : incasable, en mouvement permanent, surfant sur les paradoxes et les contradictions qui forment la toile de fond de ce cinéma quotidien.
Parce qu’il est mouvement, le film devient alors le support le plus proche de ce Social qu’il tente de saisir.
Enfin, parce qu’il est lumière et projection, le cinéma est à l’image de l’élan qui nous anime dès lors que l’on rencontre l’Autre et son inconnu, dès lors que l’énigme de l’individu et de l’ « être ensemble » motivent notre quête de justesse et de justice vers une rêverie commune.
Ce sont ces trois dimensions du Festival que sont le cinéma, le social enfin, la ville de Nice qu’il m’apparaissait essentiel dans ce visuel de représenter.
Par des allers-retours permanents entre des propositions et le regard de mon entourage et de mes rencontres, de Salomé et de Caroline qui portent ce projet de Festival, l’affiche m’apparait comme une proposition écrite à plusieurs mains.

notes et brouillon d'idées
Bribes de cheminement

► Recherches visuels et inspirations
Extrait de Cinema Paradiso, Giuseppe Tornatore, 1988



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